Debuter en anglais ou me perfectionner comme si c’etait ma langue maternelle

L’apprentissage d’une langue avec la PDL


Cet hiver j’ai fait une découverte passionnante : la psychodramaturgie linguistique ou PDL.


Un mot bien compliqué pour décrire une méthode totalement originale pour l’apprentissage d’une langue. Elle est bien sûr applicable à toutes les langues.


Je l’ai testée sur moi et j’ai enfin trouvé un concept innovant dans ce domaine : l’association d’une nouvelle langue (ou de son perfectionnement) avec le développement personnel.


Débuter en anglais devient un jeu d’enfant comme si c’était votre mère qui vous l’apprenait.


Apprentissage d’une langue : pourquoi c’est souvent long et compliqué ?

 


Une langue est d’abord faite pour communiquer : l’apprendre chez soi tout seul ou en laboratoire ne permet pas une interaction avec les autres humains comme c’est le cas dans notre famille où nous n’apprenons pas mais vivons littéralement notre langue maternelle.


Les méthodes habituelles sont souvent des textes et des phrases choisies parmi les plus représentatives de ce qu’on cherche à exprimer.


Or, s’exprimer c’est entre autres savoir formuler différemment la même chose. Comprendre et s’exprimer nécessitent un échange avec un natif de la langue qui va associer au mots un langage non verbal, un rythme, une intonation et une musicalité à la langue.


Débuter en anglais quand on ne connaît pas la langue crée un stress que l’analyse renforce : comment parler quand on ne connaît ni le vocabulaire, ni la grammaire, ni la mélodie de la langue sans parler de son.


Il est difficile de trouver sur le long terme une motivation pour des phrases, des exercices et des thèmes qui ne sont pas issus de notre quotidien ou de nos interrogations profondes.




Qu’apporte la PDL (Psychodramaturgie linguistique) ?

 


Pour pallier  ces écueils, la psychodramaturgie linguistique repose sur une pédagogie de la relation. Elle est fondée sur la notion de rencontre entre les participants, d’action, de spontanéité et de créativité.(concepts empruntés à J.L. Moreno, le créateur du psychodrame)


« Si ce sont leurs mots, cela peut devenir leur langue » B.Dufeu


L’accent est mis sur d’autres critères que le sens et l ‘acquisition d’un savoir. En PDL, débuter en anglais, c’est d’abord rentrer dans un rythme étranger en éprouvant du plaisir et en se sentant à l’aise. C’est acquérir la langue en la vivant.


Dans la technique de psychodramaturgie linguistique, l’être humain est un être créatif sujet de son apprentissage plutôt que l’objet d’un programme prédéterminé .


En fait, apprentissage d’une langue et vie quotidienne ne sont pas séparés. Apprendre fait partie de la vie et vivre est un continuel processus d’apprentissage .


Qui se cache derrière la psychodramaturgie linguistique?

 

Elle est développée par Bernard et Marie Dufeu depuis 1977. Pour ses créateurs, la psychodramaturgie linguistique est une pédagogie de l’être plutôt que de l’avoir. La langue naît à l’intérieur du groupe.


Tout est conçu pour :

  • Pouvoir rentrer dans un rythme et une musicalité étrangère par le plaisir de l’expression ludique et poétique 
  • Développer une écoute affinée
  • Une confiance en soi confortée par l’écoute empathique de l’animatrice

  • Créer un lien direct entre le participant et sa parole car il en définit les contenus

  • Tout intégrer en même temps: on n’attend pas d’avoir les rudiments pour s’exprimer même si ce sont des balbutiements

  • Que le participant vive en même temps qu’il apprend.  il parle de lui mais dialogue aussi avec les autre

  • Que chacun avance à son propre rythme. Tout le monde ne part pas du même niveau et n’apprend la même chose en même temps


La psychodramaturgie linguistique ramène au corps

 


Chaque session démarre par une relaxation qui associe des procédés issus de la sophrologie, du Training autogène de Schultz et de l’eutonie de Gerda Alexander. Une phrase est dite en anglais suivie de sa traduction, puis elle est reprise en anglais, progressivement, la relaxation se déroule tout en anglais.


Les étudiants apprennent à parler l’anglais mais bougent-ils en anglais ?


En PDL, on apprend à cordonner  geste,  rythme et articulation afin d’incorporer l’intonation à l’aide de techniques qui rappellent celles de la formation d’acteurs.



Pourquoi psychodramaturgie?

 


Le terme est né de l’ association du psychodrame et de la dramaturgie. La PDL s’inspire des travaux de Moreno(1892-1974) créateur du psychodrame.


Le psychodrame est au départ une thérapie holistique qui permet une exploration du monde intérieur d’une personne à travers l’action et la mise en scène de ses difficultés. Au lieu de parler sur ses problèmes, le patient les met en scène. C’est donc une thérapie par l’action.


Nous nous sommes définis au travers de rôles élaborés pendant l’enfance afin d’être adéquats. Ceux-ci  finissent par nous coller à la peau et ne plus être d’actualité dans notre vie d’adultes, mais ils perdurent.


Jouer ces rôles peut aider les participants à prendre conscience de leurs difficultés personnelles et de s’en dégager. Improviser d’autres réponses aide à débloquer les inhibitions et la rigueur de nos conditionnements.


La Psychodramaturgie linguistique cherche cependant à dé-psychologiser ou « dé-thérapeutiser » le psychodrame original afin de l’adapter à des fins d’apprentissage d’une langue.

Concrètement comment ça se passe ?

 


Les premiers jours, chacun à leur tour, les participants se positionnent face au groupe avec un masque neutre (qui ne dispose pas d’ouvertures pour les yeux et pour la bouche). Ce masque favorise la concentration sur l’écoute dans une attitude calme et réceptive et  leur permet de vivre l’expérience de l’intérieur.


Ne pas voir les autres permet au participant de se sentir en sécurité et d’augmenter la confiance en soi. La perception auditive est renforcée du fait que la vue est occultée. Dans un premier temps, le participant ne parle pas. L’animatrice est assise derrière lui légèrement à sa gauche.




Elle se met à son rythme respiratoire , copie son attitude de façon à s’identifier à lui et à exprimer ce qu’il pourrait dire dans cette situation. Elle se penche vers son oreille gauche de façon à lui souffler la langue de sorte que tout le groupe puisse l’entendre.


Le but est de permettre au participant d’entrer en contact avec les sons, le rythme et la mélodie de l’anglais (ou d’une autre langue) et de se laisser littéralement bercer par elle.


Cette attitude facilite l’apprentissage d’une langue mais n’a pas de fonction thérapeutique. Malgré tout, L’étudiant est replacé dans un contexte qui rappelle nos premiers pas dans notre langue  en lien avec un «parent » avec qui il ne peut pas encore échanger verbalement.


Plus tard, il met un masque sans les yeux mais qui lui permet reprendre ce qui lui est dit , afin d’être plus perceptif aux sonorités de la langue.


Il reprend les séquences qui lui conviennent même si il ne les comprend pas tout de suite (il y a traduction pour les vrais débutants) afin de se familiariser avec les particularités rythmiques et mélodiques de la langue.


L’animatrice propose des séquences construites avec des synonymes et propose ainsi une langue sur mesure.


Elle est toujours assise derrière le participant, très proche de son oreille gauche comme un parent qui chuchoterait à l’oreille de son enfant.


Elle fournit les matériaux de base nécessaires à l’expression sans le stress des trous de vocabulaire, des problèmes de prononciation et de grammaire.






L’étudiant porte ensuite un masque qui lui permet de voir et d’entendre. Il prend conscience qu’il ne parle pas que pour lui mais aussi en présence des autres. Un début de communication s’installe.


Les jours suivants, les participants peuvent ébaucher eux-mêmes leur séquence en partant de mots ou d’expressions qu’ils ont entendu la veille.


Ceux qui sont faux-débutants peuvent proposer plus qu’un mot. L’animatrice s’adapte à leur niveau et, partant de ce qu’ils disent, élargit leur vocabulaire.

 

A tout moment l’étudiant peur réagir plutôt que reprendre les séquences. On passe alors à des activités de miroir plutôt qu’à des activités de double. La vraie communication s’installe dans l’ordre où nous nous sommes construits, enfants.


Y a t-il une raison pour l’oreille gauche ?

 


Je vois que ce détail ne vous a pas échappé ! ! Dans sa symbolique de la latéralité, la psychodramaturgie linguistique considère la gauche comme le côté de la réception et la droite comme celui de l’action. Elle tient aussi compte de la sensibilité différente des deux oreilles: la gauche est plus tournée vers l’intérieur (introversion), la droite vers l’extérieur.

J’ai été sensible à cet aspect de la PDL car j’ai du moi-même ré-éduquer mon oreille gauche grâce aux travaux de A. Tomatis. Ses travaux ont porté (entre autres) sur l’environnement auditif dans la vie intra-utérine sachant que le fœtus peut entendre après cinq mois de grossesse.


La voix maternelle a une importance capitale car elle communique l’affect. En rééduquant l’oreille, on peut améliorer la communication entre un enfant et sa mère. A.Tomatis a démontré qu’en modifiant les facultés d’écoute, on peut agir sur la voix, le langage et divers aspects psychologiques de la personne.


Sa méthode permet de rééduquer l’oreille de façon à entendre ce qu’elle n’entend pas naturellement. On entend ici que l’écoute a une importance capitale dans la capacité à retransmettre vocalement la langue.


Notre oreille peut capter des fréquences allant de 16 à 16000 hz mais plus on vieillit plus on se contente des fréquences et des rythmes de notre langue maternelle. Prenons le cas de la langue française : elle utilise des fréquences allant de 1000 à 2000 hz


L’anglais à l’inverse utilise des fréquences de 2000 à 12000 hz! Il n’y a donc rien de naturel qui prédispose un français à parler anglais et inversement.




L’oreille droite est reliée au cerveau gauche, celui de la rationalisation., de mon rapport au monde extérieur. Si c’est mon oreille directrice, j’entends ce qui est dit sans distorsion psychologique.Je suis beaucoup plus proche de l’information.


Mon patron me dit que je dois corriger un passage de mon rapport, j’entends qu’il y a effectivement quelque chose à modifier. Au niveau symbolique, l’oreille droite régit le contrôle et le futur.


L’oreille gauche est associé à l’enfance, au monde intérieur et à l’imaginaire. Si c’est mon oreille directrice, le chemin pour atteindre la zone de compréhension du langage dans le cerveau est beaucoup plus long.


Au niveau symbolique elle est associée à l’affect et au passé. J’ai le temps de teinter de mon monde intérieur, la phrase qui vient d’être dite.


Quand mon patron me demande de corriger ce passage, j’ai le temps d’imaginer que je n’ai pas bien fait mon travail, que je suis vraiment nul et qu’on ne peut pas me confier une tâche c’est sans doute pour cela qu’il donnera le poste qui se libère à quelqu’un d’autre qu’à moi.

 

Vous comprenez maintenant qu’en proposant de souffler les mots dans l’oreille gauche, la psychodramaturgie linguistique s »adresse à l’affect de la personne et à son univers créatif et imaginaire.


La synthèse de la PDL

 


Elle installe la nouvelle langue chez le participant comme si il l’apprenait de son univers familial.


La PDL ramène la notion de soutien, de confiance et de plaisir dans l’expression qui parfois nous a fait défaut dans les apprentissages de l’école.


Tous ces apports à l’apprentissage d’une langue font de la PDL un outil extrêmement efficace et performant.


L’objectif principal étant de pourvoir s’exprimer immédiatement avec la bonne intonation et à un rythme normal même pour un débutant !

Et vous, comment avez-vous appris vos langues étrangères? N’hésitez pas à commenter!



Hannah

49 commentaires

  1. Monique le 11 avril 2012 à 10 h 21 min

    Bonjour Hannah, Je ne connais pas la technique dont tu parles. Je peux apporter ma participation en parlant de la méthode TOMATIS que j’ai expérimentée avec mon fils.
    Créée par le Dr Alfred Tomatis, qui a redonné sa voix à La Callas, et a rééduqué de grands acteurs comme Gérard Depardieu. Très bonne technique pour éduquer l’oreille aux sons d’une langue nouvelle, elle permet de rééduquer les malentendants et traiter la dyslexie, dysorthographie. Elle est basée sur les sons filtrés de la musique Mozartienne. Les sons aigüs, bien adaptés par des spécialistes, redonnent de l’énergie, réadapte l’oreille et ouvre à des sonorités différentes de celles que nous connaissons. Pris en charge comme séance orthophonique.
    à lire « nous sommes tous nés polyglottes »



    • adminhannah le 11 avril 2012 à 20 h 10 min

      Bonsoir Monique.
      Merci pour to partage.
      Ce brave Tomatis a été rayé de l’ordre des médecins parce qu’il avait trouvé des réponses formidables aux problèmes d’écoute et de voix! Je cris que ça ferait du bien à tout le monde de basculer sur l’oreille droite!



  2. Jonathan le 11 avril 2012 à 10 h 51 min

    Bonjour Hannah,

    Je n’ai jamais testé cette méthode que je découvre. Je peux par contre confirmer qu’entre apprendre une langue tout seul avec des livres et le vivre en pratiquant avec des natifs ou des gens qui sont entrain d’apprendre également avec un niveau similaire n’a rien à voir. Je progresse vraiment plus vite et c’est plus agréable, c’est lié comme tu l’expliques 😉 On racontes des bêtises, on rigolent et notre cerveau retient bien mieux car face au bouquin, c’est « froid » émotionnellement et en terme d’expérience. Donc il faut répéter encore et encore. C’est pas très agréable d’ailleurs et un peu ennuyeux lol.
    Ca me semble d’ailleurs impossible de maîtriser une langue sans passer par là. Tu parles qu’elle(s) langue(s) si ce n’est pas indiscret 😉 ?

    Au plaisir.



    • adminhannah le 11 avril 2012 à 20 h 07 min

      Bonsoir Jonathan,
      C’est vrai que tu es au cœur de l’apprentissage du japonais!
      Je parle l’anglais couramment, ma deuxième langue c’est le russe et la troisième l’espagnol.
      Je déchiffre aussi l’arabe, j’ai eu envie de me confronter à des alphabets différents!
      Je n’ose pas imaginer ce qu’est le japonais.



      • Jonathan le 12 avril 2012 à 2 h 38 min

        Tu serais servi avec le Japonais entre les katakana, les hiragana et les kanjis lol. Cela peut faire un peu peur au début mais les Japonais y arrivent, c’est donc bien que c’est possible 😉
        Il faut savoir être patient !



        • adminhannah le 12 avril 2012 à 7 h 00 min

          Ça me paraît terriblement compliqué. J’ai toujours eu l’impression que pour se lancer dans une telle entreprise, il faut déjà avoir des mémoires avec ce pays et retrouver tranquillement un savoir qui git au fond de nous. Ou alors avoir rencontré le grand amour de notre vie qui parle une autre langue…?



          • Jonathan le 14 avril 2012 à 4 h 06 min

            J’ai rencontré une Japonaise en effet 😉 et j’ai toujours aimé voyager, changer de monde donc les ingrédients étaient réunies pour partir là-bas. Je pense avec le recul avoir été un peu inconscient devant la tâche qui m’attendrait avec le Japonais lol. L’anglais et encore plus l’espagnol sont des langues faciles pour nous comme il y des bases communes.
            Maintenant, c’est la difficulté qui fait le charme du défi. Ca serait pas drôle si c’était trop facile 😉
            Le russe me semble loin d’être facile non plus, après ce sont mes croyances qui parlent, c’est peut-être pas si dur que ça 😉



            • adminhannah le 14 avril 2012 à 19 h 33 min

              Bonsoir Jonathan,
              C’est courageux de changer de vie mais je comprends pourquoi tu es motivé à apprendre le japonais.



  3. zenie le 11 avril 2012 à 11 h 28 min

    Bonjour Hannah, super intéressant cet article !

    à bientôt !

    zenie



    • adminhannah le 11 avril 2012 à 20 h 04 min

      Bonsoir Zénie,
      Je suis allée faire un saut chez toi, j’ai vu que tu avais aussi participé à la croisée des blogs ce mois-ci!



  4. Marhthine le 11 avril 2012 à 12 h 26 min

    Encore un article fort intéressant Hannah , sur une méthode innovante . C’est très parlant sur ce que tu écris à propos de l’oreille gauche , c’est d’ailleurs l’oreille que je ne tends jamais , et je mets aussi systématiquement le téléphone à l’oreille droite . Quand à l’anglais , c’est une langue que j’aime , et effectivement je l’ai apprise en 6ième avec une prof très maternelle , que je n’ai jamais oubliée . Merci pour cette découverte .



    • adminhannah le 11 avril 2012 à 20 h 00 min

      Bonsoir Mahrthine,
      Ce sont les tests tomatis qui permettent de savoir quelle est notre oreille dominante. Même si nous écoutons le portable à droite, nous ne sommes pas à l’abri de découvrir que notre oreille gauche rend confus les messages que l’on reçoit de l’extérieur. J’ai été surprise la première fois que j’ai fait une cure chez eux!



  5. sylviane le 11 avril 2012 à 14 h 43 min

    Bonjour pour cet article qui a fait écho en moi car j’ai suivi il y a fort longtemps un cours de 100 heures avec la méthode Tomatis justement pour l’anglais.

    Donc, ton article Hannah m’intéresse énormément mais habitant l’étranger je ne vois pas comment je pourrais le suivre. Dommage.

    L’idée de mélanger Tomatis et Moreno est quant à moi une excellente idée le psychodrame que j’ai souvent moi-même utilisé dans des séminaires que j’animais donne d’excellents résultats

    Excellente idée de présenter cette méthode et je vais en faire la pub car elle peut servir à pas mal de gens et mérite d’être connue



    • adminhannah le 11 avril 2012 à 19 h 57 min

      Bonsoir Sylviane
      Je ne suis pas certaine de savoir où tu habites à l’étranger!
      La PDL est très implantée en Allemagne et en Italie, pas tant en France bien que les créateurs de la méthode soient français…nul n’est prophète en son pays!
      J’ai une soeur qui habite en Allemagne et qui est spécialisée dans cette méthode pour le français langue étrangère , je peux lui demander des contacts si tu es intéressée. Sur Google il faut taper psychodramaturgie linguistique car PDL est un sigle trop utilisé pour d’autres thématiques.



  6. adminhannah le 11 avril 2012 à 20 h 03 min

    Bonsoir Mikaël,
    Je ne sais pas si on trouve cette méthode en France. Par contre, elle est implantée dans le reste de l’Europe. Je peux chercher des contacts si tu es intéressé par l’anglais et tu vois avec eux. Moi, j’ai fait la semaine dont je parle dans l’article en Italie dans la charmante ville de Malcesine



  7. Aude le 11 avril 2012 à 21 h 04 min

    Waouh ! Je ne connaissais pas non plus ! Etonnant ! Comme d’habitude tu nous livres un article fouillé, je suis surprise de toutes les expériences que tu peux faire !
    En tout cas, si je dois me remettre à l’apprentissage d’une langue, j’essayerai de trouver ce type d’atelier.
    J’avais essayé seule avec la méthode en DVD « Tell Me More », c’est assez sympa mais un peu laborieux… peut-être que je n’aurais dû écouter qu’avec l’oreille gauche ? 😉
    Merci Hannah !



    • adminhannah le 12 avril 2012 à 7 h 09 min

      Bonjour Aude,
      Tu as raison, j’ai passé ma vie à expérimenter…il était temps que je puisse m’asseoir à mon clavier pour en relater quelques unes….
      Cette façon d’apprendre les langues est vraiment agréable et très dense. Moi j’ai cherché à perfectionner mais c’est magique quand c’est la première rencontre avec une langue. On repasse par tous les stades du bébé qui apprend à gazouiller jusqu’au discours cohérent.



  8. FlorianL le 12 avril 2012 à 0 h 11 min

    Très intéressant cet article.

    Je connaissais pas du tout cette méthode et j’aurais besoin d’améliorer mon Anglais… à chaque fois, je finis par arrêter par ennui.
    Je vais me renseigner sur Montréal



    • adminhannah le 12 avril 2012 à 7 h 01 min

      Bonjour Florian,
      Merci d’être passé sur mon blog. Je peux me renseigner aussi de mon côté pour savoir si il y a une antenne au Québec, on ne sait jamais c’est une technique francophone dès le départ.



  9. Heloise le 12 avril 2012 à 18 h 43 min

    On en apprend tous les jours! Merci Hannah!
    So, how is your English then? making some progress? 😉
    En France, le hic ce sont tous ces films traduits et la chanson française connait toujours un grand succès. c’est pareil chez nous en wallonie, alors qu’en flandres rien n’est traduit ni doublé et dès l’enfance ils suivent des films et séries en anglais donc ils l’ont déjà dans l’oreille.
    biz



    • adminhannah le 12 avril 2012 à 20 h 20 min

      Tu as raison, voir des films sans sous-titres dès l’enfance a le même effet que de baigner dans une langue étrangère. Notre système d’apprentissage des langues à l’école est loin d’être top. My english se porte bien. J’ai fait mes études au Canada et donc j’ai baigné dans un milieu anglophone pendant plusieurs années…Je n’avais pas tant besoin de l’anglais mais j’étais très curieuse de la technique et je n’ai pas été déçue.



      • Heloise le 15 avril 2012 à 10 h 01 min

        C’est tout le système éducatif qui devrait être revu 😉
        Oui, c’est juste, il me semblait bien avoir lu que tu avais vécu au Canada, rien de tel que l’immersion!
        Bises et bon dimanche Hannah!



        • adminhannah le 15 avril 2012 à 11 h 17 min

          Merci Héloïse,
          Tu sais à moi il vaut mieux me souhaiter bonne semaine car je ne travaille que les weekend!



          • Heloise le 17 avril 2012 à 10 h 17 min

            😉 je vois ce que tu veux dire! J’ai connu le « vivement lundi » lol. Mais chaque journée peut être bonne et appréciée, je te souhaite donc un agréable mardi Hannah 🙂



            • adminhannah le 17 avril 2012 à 13 h 17 min

              Merci Héloïse,
              J’apprécie pleinement mes weekends de 4 jours en pleine semaine!



  10. Sco!@routinecouple le 13 avril 2012 à 22 h 43 min

    Bonsoir Hannah,

    L’apprentissage d’une langue est vraiment facile pour certains et presque impossible pour d’autres. Je connais une fille dont la mère était anglophone et qui n’a jamais été capable d’apprendre l’anglais alors que ses deux soeurs aînées l’ont appris. Bizarre non? Un blocage quelconque peut-être. Faut dire que c’est peut-être un cas exceptionnel.

    Je crois que c’est une question d’aptitude et d’intérêt tout comme apprendre quoi que ce soit.

    Amicalement,

    Sco! 🙂



    • adminhannah le 14 avril 2012 à 19 h 52 min

      Bonsoir Sco!
      Tu sais parfois les enfants n’ont pas d’autres moyen de se démarquer que de faire l’inverse des frères et sœurs. La motivation première étant de trouver une place, apprendre l’anglais devient accessoire…et puis ça oblige la mère à faire l’effort de ne pas parler dans sa langue natale…je crois que c’est vraiment une question d’intérêt tu as raison mais pour ce qui est de l’aptitude, ce type d’apprentissage peut pallier à un manque de talent.



  11. katia le 15 avril 2012 à 21 h 26 min

    sur le site suivant, celui de l’association internationale de PDL, il y a une liste d’animateurs PDL de différentes nationalités avec les données pour prendre contact. La PDL est née en Allemagne ( puisque Bernard Dufeu est prof à l’université de Mayence) et s’y est développée. Beaucoup résident en Allemagne ou Autriche mais sont mobiles, selon la demande http://www.pdl-verband.com/ (site en allemand et anglais pour le moment).
    Sur le deuxième site, celui de Bernard, (en francais, anglais et allemand), tu trouveras de plus amples informations sur l’approche PDL et ses principes fondamentaux http://www.psychodramaturgie.de/



    • adminhannah le 16 avril 2012 à 12 h 14 min

      Ces infos sont destinées à ceux que la PDL intéresse. Certains stages peuvent être animés en France à la demande, vous pouvez communiquer avec les responsables sur les sites cités plus haut. Si vous connaissez quelqu’un qui cherche à se perfectionner ou débuter en français, vous pouvez répondre directement à Katia, c’est elle qui prend en charge les cours de PDL français langue étrangère.



  12. katia le 15 avril 2012 à 21 h 35 min

    le nom de Psychodramaturgie révèle ses sources principales (psychodrame et dramaturgie). En ce qui concerne le psychodrame, la PDL lui emprunte certaines techniques (Bernard a aussi une formation de psychodramaturge) telles que le double (que tu nous a très bien décrit ou le miroir par exemple qu’elle utilise à ses fins: l’acquisition de la langue étrangère.



    • adminhannah le 16 avril 2012 à 12 h 11 min

      Merci pour ces compléments d’information, c’est toi la spécialiste!



  13. Muriel le 19 avril 2012 à 14 h 31 min

    J’ai suivi début 2012 un stage d’une semaine de PDL Anglais.. en Italie et j’ai senti l’ouverture à la langue au fil de la semaine. Mon anglais était d’origine scolaire et seulement agrémenté de quelques voyages à l’étranger depuis la fin de mon BTS il y a … oups! … 29 ans… bon il y avait du boulot pour faire rentrer de nouvelles notions et le fait d’être sous un masque éloigné du regard des autres et plus centrée sur ce que je ressentais m’a permis de m’ouvrir à la langue. Le seul inconvénient c’est qu’il faut continuer à pratiquer par des films en VO ce que je ne fais pas assez… La semaine qui a suivi mon retour je me réveillais le matin avec des mots en anglais qui arrivaient tout seul… c’était bizarre. Je retournerai bien faire un nouveau stage en connaissance de cause ce coup ci.



    • adminhannah le 19 avril 2012 à 19 h 37 min

      Bonsoir Muriel,
      C’est intéressant que tu donnes un avis de l’intérieur. Rien ne vaut la pratique, chaque stage fait faire un bond de six mois dans la langue étudiée.



  14. Olivier@première page de google le 19 avril 2012 à 20 h 17 min

    Bonjour Hannah,

    Je ne sais pas où tu es allé chercher cette méthode, mais je ne la connaissais pas non plus.
    En temps utile je reviendrais ici pour approfondir la question.



    • adminhannah le 19 avril 2012 à 21 h 06 min

      Bonsoir Olivier, ça me fait plaisir de voir ton commentaire. je suis toujours à l’affût de techniques hors normes qui associent le côté efficace avec le développement personnel. Il va falloir que j’invente un métier, apprendre le marketing grâce au développement personnel mais cela existe déjà j’imagine…



  15. domi le 22 avril 2012 à 15 h 48 min

    entendre et écouter, deux mondes en ces deux mots ! j’ai appris l’anglais à l’école, mais aussi et surtout avec mon père ! à l’école, j’entendais car il n’y avait pas d’affect ni de lien de coeur et donc pas de demande particulière autre que celle d’être bien noté ! avec mon père, c’était bien autre chose, c’était certainement la seule réelle complicité entre nous deux, il me parlait et je m’empressait de lui répondre, que des affects et une tentative d’accéder à ce lien tant recherché et si peu vécu ! évidemment, ça fait pas le même résultat au bout ! aujourd’hui, je parle l’anglais plus avec mon coeur qu’avec mon intellect, pas étonnant, non !? mais ça laisse des lacunes en grammaire et en conjugaison, mais ça passe bien au niveau humain !! quant aux oreilles, j’ai des gros problèmes d’accouphènes et autres bourdonnements, depuis longtemps, là aussi il y a ce que j’ai entendu et ce que j’ai écouté !! et évidemment, c’est mon oreille gauche qui est la plus atteinte par une surdité partielle, donc il faut que je tende l’oreille, que « j’écoute » attentivement, si je veux pouvoir ensuite être compris, c’est à dire « entendu » !! j’ai pratiqué la méthode tomatis et les résultats sont étonnants mais ne durent que le jour même de la pratique, dès que l’on arrête cette prise en charge spécifique, les problèmes d’audition reviennent aussitôt ! il y a aussi l’ostéopathie cranienne, mais au fond, la réalité de ce problème demeure trés certainement dans la relation mère-bébé, et dans ce qui a été capté là ! domi .



    • adminhannah le 24 avril 2012 à 15 h 17 min

      Bonsoir Domi,
      Tu confirmes que débuter dans une langue par le biais d’un parent ou une projection de parent dans le cas de la PDL est un soutien motivant d’apprentissage! Pour ce qui est des acouphènes, tu me donnes une idée d’article. J’ai déjà écrit sur le dien chan parce que je trouve cette technique très puissante et rapide. Je l’ai testée sur ma soeur qui avait des acouphènes (depuis moins longtemps que toi certes) mais c’est parti!



  16. Patricia@attention bonheur possible le 22 avril 2012 à 18 h 09 min

    Super intéressant cette méthode Hannah,
    Mais dis moi , ça a donné quoi pour quoi, tu as appris l’anglais comme ça ? C’est rapide et sans trop d’efforts ? Ca m’intéresserait bien si c’est le cas.
    Merci pour cette découverte, je connaissais le psychodrame mais pas son utilisation dans ce cadre !



    • adminhannah le 24 avril 2012 à 15 h 13 min

      bonsoir Patricia,
      Je ne vais pas parler de moi car je suis pratiquement bilingue. J’y suis allée car ma soeur est spécialiste du français langue étrangère e PDL et j’étais intéressée par cette méthode (je dirais thérapeutique même si elle ne se réclame pas de cette catégorie). Je l’ai d’ailleurs utilisée en rentrant dans mes groupes de formation de thérapeutes!
      Mais j’ai vu les résultats sur elle qui a appris l’italien en partant de rien. En une semaine, elle était capable de lire des petits livres en parlant quasiment sans accent. Donc, je confirme qu’apprendre une langue comme si ta mère te la chuchotait à l’oreille est vraiment un outil venu d’ailleurs.



  17. arnaud le 29 avril 2012 à 10 h 26 min

    Bonjour hannah,
    J’avais remarqué que j’écoutais exclusivement le téléphone par l’oreille gauche.Ton article m’interpelle!
    cela m’informe t’ il que je suis sous le joug de la mère ( comme vu en thérapie d’ailleurs)?
    de temps en tant j’ai fais l’ expèrience d’écouter de l’oreille droite.C’est désagréable pour moi et j’ai l’impression de ne pas entendre de la meme manière.j’ai la sensation d’ etre détaché de la conversation.j’ai meme l’impression que ce n’est pas le meme son!
    je suis assez solide maintenant et disponible ( grace à nos 4 ans de thérapie ensemble) pour m’obliger à écouter de l’oreille droite.
    je vais voir ce que ça provoque chez moi.
    Bonne idée?
    Arnaud



    • adminhannah le 29 avril 2012 à 11 h 37 min

      C’est important que tu te rendes compte de cela. Entendre avec l’oreille gauche signifie qu’on interprète tout en fonction de notre enfance et qu’on entend rarement les messages pour ce qu’ils sont, des informations qui ne nous mettent pas en danger et pour lesquelles il n’y a pas besoin de se mettre dans tous ses états ou dans des colères défensives. Etre certain de cela, c’est être plus vigilent par rapport à nos réactions et moins croire à nos ressentis qui sont les 3/4 du temps des ressentis de l’enfance mais pas du tout adaptés à la réalité que nous vivons.



  18. arnaud le 29 avril 2012 à 11 h 56 min

    oui je vais donc faire comme cela! écouter toujours avec l’oreille droite ( par contre dimanche je vais utiliser la main gauche hi hi hi!!)
    merci hannah



    • adminhannah le 29 avril 2012 à 13 h 48 min

      L’exercice c’est d’écouter avec l’oreille droite sans se faire un film de ce qui est dit!



  19. arnaud le 29 avril 2012 à 15 h 53 min

    oui je vais faire ça désormais! Rien que le fait de m’obliger à mettre le téléphone coté droit ( donc malaise par rapport à d’habitude ) va faire sonner l’alerte et donc la conscience de ce que tu me dis plus le fait que j’écoute du coté neutre va faire que ce sera une écoute correct pour moi.
    et ensuite il reste à écouter avec cette conscience là pas seulement au téléphone mais tout le temps
    Merci hannah



    • adminhannah le 29 avril 2012 à 16 h 16 min

      C’est exactement cela!



  20. Damien@Cours de cuisine gratuit le 10 mai 2012 à 8 h 55 min

    Salut Hannah,
    Méthode très originale que j’essaierais sans aucun doute. Car je suis entrain d’apprendre une langue qui me donne beaucoup de difficulté.
    Je te donnerai un retour quant au résultat 🙂



    • adminhannah le 10 mai 2012 à 20 h 42 min

      Bonsoir Damien,
      Tu as raison, Tipi peut aider dans l’apprentissage surtout quand il génère des blancs où on a l’impression de ne plus rien comprendre et qu’on ne va jamais y arriver!



  21. cecile le 12 octobre 2012 à 9 h 35 min

    Votre contenu me touche et si je peux me permettre voici une vidéo qui serait à l’image de votre blog, j’annonce el dj sentimancho :



    • adminhannah le 12 octobre 2012 à 20 h 47 min

      Je suis allée l’écouter, je ne sais pas vraiment où est le lien avec ce blog.